Imaginez la scène : vous arrivez à l’écurie « ÉquiPassion », prêt pour une séance de travail avec votre cheval de race Pur-Sang, et vous découvrez une situation inquiétante dans son box. Au lieu des crottins habituels, vous trouvez une substance liquide et malodorante. Votre cheval a la diarrhée. Cette situation, bien que fréquente dans les élevages équins et les centres équestres, ne doit pas être prise à la légère, car elle peut rapidement évoluer vers des complications graves nécessitant l’intervention d’un vétérinaire équin qualifié.

La diarrhée chez le cheval, souvent observée chez les poulains et les chevaux adultes, n’est pas une maladie en elle-même, mais plutôt le symptôme d’un problème sous-jacent. Elle se manifeste par une augmentation de la fréquence des défécations et une diminution de la consistance des crottins, qui peuvent devenir liquides ou semi-liquides. Cette condition peut avoir des causes multiples, allant d’un simple déséquilibre alimentaire suite à un changement de régime (passage à l’herbe printanière par exemple) à une infection grave nécessitant une intervention vétérinaire immédiate. Ignorer ce signe d’alerte peut compromettre la santé de votre cheval, notamment son système digestif délicat, et, dans certains cas, mettre sa vie en danger.

Il est crucial de comprendre les causes possibles de la diarrhée équine et de savoir comment réagir rapidement pour limiter les conséquences. Ce guide, proposé par « ChevalSanté.fr », a pour but de vous fournir les informations essentielles pour identifier la diarrhée chez votre cheval, comprendre les premières mesures à prendre en urgence, et savoir quand il est impératif de contacter un vétérinaire équin. Une intervention rapide et éclairée peut faire la différence entre un simple épisode passager et une complication sérieuse nécessitant des soins intensifs dans une clinique vétérinaire spécialisée.

Identifier la diarrhée : signes et symptômes à observer chez votre cheval

La première étape pour gérer la diarrhée chez votre cheval est de l’identifier correctement. Cela implique une observation attentive des crottins et du comportement général de l’animal. Plusieurs signes peuvent indiquer la présence de diarrhée, et leur intensité peut varier en fonction de la cause et de la gravité de la situation. Il est important de connaître ces signes pour agir rapidement et de manière appropriée. La diarrhée peut être aigue ou chronique.

Consistance des crottins

La consistance des crottins est l’indicateur le plus évident de la diarrhée. Normalement, les crottins d’un cheval sont fermes, bien formés et légèrement humides. En cas de diarrhée, ils peuvent devenir mous, liquides, ou même ressembler à de l’eau. Une diarrhée légère peut se traduire par des crottins simplement plus mous que d’habitude, tandis qu’une diarrhée sévère peut entraîner une expulsion liquide incontrôlable. Un changement de consistance doit alerter le propriétaire. La présence de sang ou de mucus dans les crottins est également un signe d’alerte important qui doit être signalé au vétérinaire. Les crottins normaux contiennent environ 75% d’eau, ce pourcentage peut grimper à 85-90% en cas de diarrhée.

Fréquence des défécations

En plus de la consistance, la fréquence des défécations peut également indiquer un problème. Un cheval défèque généralement entre 8 et 12 fois par jour. En cas de diarrhée, cette fréquence peut augmenter considérablement, parfois jusqu’à 20 fois par jour. Le cheval peut avoir des difficultés à retenir ses crottins et peut déféquer de petites quantités plus fréquemment qu’à l’accoutumée. Une augmentation notable de la fréquence des défécations, associée à une consistance anormale des crottins, est un signe clair de diarrhée.

Autres signes cliniques associés à la diarrhée équine

La diarrhée peut s’accompagner d’autres signes cliniques qui peuvent aider à évaluer la gravité de la situation. La température corporelle du cheval peut augmenter, indiquant une infection. Un cheval en bonne santé a une température comprise entre 37,5°C et 38,5°C. L’abattement, la perte d’appétit, et les signes de déshydratation, tels que des muqueuses sèches et un pli de peau persistant (qui ne revient pas à la normale en moins de 2 secondes), sont également des signes inquiétants. Les coliques, caractérisées par des douleurs abdominales et un comportement agité (grattage du sol, coups de pieds au ventre), peuvent également être présentes. L’absence ou l’augmentation des bruits intestinaux, ou la présence de gargouillis excessifs, peut également indiquer un problème digestif sous-jacent. La combinaison de ces signes cliniques doit inciter à une consultation vétérinaire rapide.

  • Fièvre (température supérieure à 38,5°C)
  • Abattement et perte d’énergie
  • Diminution ou absence d’appétit
  • Signes de déshydratation (muqueuses sèches, pli de peau persistant)
  • Coliques (douleur abdominale, agitation)

Les causes possibles de la diarrhée équine

Identifier la cause de la diarrhée est essentiel pour mettre en place un traitement approprié. Les causes de la diarrhée chez le cheval sont multiples et peuvent être regroupées en plusieurs catégories. Comprendre ces différentes causes peut aider à prévenir les épisodes de diarrhée et à réagir de manière appropriée lorsqu’ils surviennent.

Alimentation : une cause fréquente de diarrhée chez le cheval

L’alimentation est une cause fréquente de diarrhée chez le cheval. Un changement brutal d’alimentation, comme le passage soudain à l’herbe nouvelle au printemps, peut perturber l’équilibre de la flore intestinale et entraîner une diarrhée. Une surcharge en amidon, due à une consommation excessive de céréales (avoine, orge, maïs), peut également provoquer des troubles digestifs. La consommation d’aliments avariés, contenant des moisissures (mycotoxines) ou des toxines, est une autre cause possible. L’inadaptation de l’alimentation, comme un excès de luzerne, peut également être responsable de la diarrhée chez certains chevaux. L’eau souillée provenant d’un abreuvoir mal entretenu peut également entraîner des désordres digestifs. Un apport de 5 à 10 kg de foin par jour est recommandé pour un cheval adulte.

Parasites : un problème majeur de santé équine

Les parasites internes sont une cause importante de diarrhée chez le cheval, en particulier chez les jeunes animaux (poulains). Les strongles, petits et grands, sont des parasites courants qui peuvent provoquer des lésions importantes dans l’intestin et entraîner une diarrhée chronique. D’autres parasites, tels que les oxyures et les ascaris, peuvent également être responsables de troubles digestifs. Un protocole de vermifugation adapté, basé sur des coproscopies régulières (analyses des crottins) réalisées par un laboratoire spécialisé, est essentiel pour contrôler la charge parasitaire et prévenir la diarrhée.

Infections bactériennes et virales à l’origine de la diarrhée chez le cheval

Les infections bactériennes et virales peuvent également provoquer la diarrhée chez le cheval. La salmonellose, causée par la bactérie *Salmonella*, est une infection grave qui peut entraîner une diarrhée sévère, de la fièvre et une déshydratation. *Clostridium difficile* et *Clostridium perfringens* sont d’autres bactéries qui peuvent provoquer une diarrhée, souvent associée à l’utilisation d’antibiotiques. Le rotavirus et le coronavirus sont des virus qui peuvent provoquer une diarrhée, en particulier chez les poulains. 25% des chevaux de course de plus de 3 ans hospitalisés à la clinique équine « GalopSanté » sont atteints de diarrhées infectieuses. La diarrhée à *Lawsonia intracellularis* peut aussi être retrouvée chez les jeunes chevaux.

Médicaments : des effets secondaires à surveiller

L’utilisation de certains médicaments peut perturber l’équilibre de la flore intestinale et provoquer la diarrhée. Les antibiotiques, en particulier ceux à large spectre, peuvent détruire les bactéries bénéfiques présentes dans l’intestin, favorisant la prolifération de bactéries pathogènes. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que la phénylbutazone (Bute), peuvent également irriter la muqueuse intestinale et entraîner une diarrhée. L’administration de ces médicaments doit être faite avec prudence et sous contrôle vétérinaire.

Stress : un facteur à ne pas négliger pour la santé digestive de votre équidé

Le stress peut également jouer un rôle dans le développement de la diarrhée chez le cheval. Le voyage, la compétition, un changement d’écurie, ou tout autre événement stressant peut perturber le système digestif et entraîner une diarrhée. Les chevaux sensibles au stress peuvent être plus susceptibles de développer des troubles digestifs en période de stress. La gestion du stress, par exemple en assurant un environnement stable et prévisible, peut aider à prévenir la diarrhée. Le transport peut augmenter le risque de diarrhée de 15% chez les chevaux sensibles.

Autres causes de diarrhée équine : sable, MICI et tumeurs

D’autres causes, moins fréquentes, peuvent également être responsables de la diarrhée chez le cheval. L’accumulation de sable dans le côlon, due à l’ingestion de sable en pâturant, peut irriter la muqueuse intestinale et provoquer une diarrhée chronique. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), telles que la maladie de Crohn, peuvent également être responsables de troubles digestifs persistants. Les tumeurs intestinales, bien que rares (moins de 1% des cas de diarrhée chronique), peuvent également provoquer la diarrhée. En moyenne, un cheval sur 10 avec une diarrhée chronique non résolue a une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI).

  • Accumulation de sable dans le côlon
  • Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI)
  • Tumeurs intestinales (rares)

Que faire en urgence : premiers gestes et mesures à prendre si votre cheval a la diarrhée

Lorsque votre cheval présente des signes de diarrhée, il est important d’agir rapidement et de manière appropriée. Les premiers gestes et mesures à prendre peuvent aider à limiter les conséquences et à prévenir les complications. Il est cependant essentiel de se rappeler que ces mesures ne remplacent pas une consultation vétérinaire, qui est indispensable pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement adapté par un professionnel de la santé équine.

Isoler le cheval : une mesure de précaution essentielle

Si vous suspectez une cause infectieuse à la diarrhée de votre cheval, il est important de l’isoler des autres chevaux de l’écurie. Cela permet de limiter le risque de propagation de l’infection. Placez le cheval dans un box propre et désinfecté avec un produit adapté (par exemple, à base d’hypochlorite de sodium), et utilisez du matériel de pansage et des seaux d’eau spécifiques à ce cheval. Lavez-vous soigneusement les mains avec un savon antiseptique après avoir manipulé le cheval ou son matériel.

Prendre la température de votre cheval : un indicateur important de son état de santé

Prendre la température de votre cheval peut aider à évaluer la présence d’une infection. La température rectale normale d’un cheval se situe entre 37,5 et 38,5 degrés Celsius. Une température supérieure à 38,5 degrés Celsius indique une fièvre, qui peut être le signe d’une infection bactérienne ou virale. Notez la température et communiquez-la à votre vétérinaire. Une température supérieure à 40°C est considérée comme une urgence absolue.

Retirer l’alimentation : une étape cruciale pour le repos du système digestif

Dans la plupart des cas de diarrhée, il est recommandé de retirer l’alimentation solide pendant une courte période. Mettez le cheval à la diète, en ne lui laissant que de l’eau fraîche et propre à volonté. Cela permet de donner du repos au système digestif et de réduire l’irritation de l’intestin. La durée de la diète dépend de la gravité de la diarrhée, mais elle ne doit généralement pas dépasser 24 heures. 12 heures de diète sont souvent suffisantes. La réintroduction de l’alimentation doit se faire progressivement, en commençant par de petites quantités de foin de bonne qualité.

Assurer une hydratation optimale : prévenir la déshydratation chez le cheval

La diarrhée peut entraîner une déshydratation rapide, il est donc essentiel d’assurer une hydratation optimale du cheval. Assurez-vous qu’il a accès à de l’eau fraîche et propre en permanence. Vous pouvez également lui proposer des électrolytes pour compenser les pertes en sels minéraux. Les électrolytes peuvent être administrés dans l’eau ou à l’aide d’une seringue buccale. Vous pouvez préparer une solution d’électrolytes maison en mélangeant 4 cuillères à soupe de sel de table, 1 cuillère à soupe de bicarbonate de soude et 2 cuillères à soupe de sucre dans 4 litres d’eau. Un cheval boit en moyenne entre 20 et 40 litres d’eau par jour, ce besoin peut augmenter considérablement en cas de diarrhée.

Observer attentivement votre cheval : surveiller l’évolution des symptômes

Il est important d’observer attentivement votre cheval pour évaluer l’évolution de la diarrhée et détecter d’éventuels signes d’aggravation. Notez la fréquence, la consistance et l’aspect des crottins. Surveillez les autres signes cliniques, tels que l’appétit, l’abattement, les coliques et la déshydratation. Prenez des photos des crottins pour les montrer à votre vétérinaire si nécessaire. La couleur des muqueuses (gencives) peut également donner une indication sur l’état de santé du cheval : des muqueuses pâles peuvent indiquer une anémie ou un choc.

Quand et comment contacter le vétérinaire équin en cas de diarrhée chez votre cheval

Dans certains cas, la diarrhée chez le cheval nécessite une intervention vétérinaire urgente. Contactez immédiatement votre vétérinaire si votre cheval présente les signes suivants : fièvre élevée (supérieure à 39 degrés Celsius), coliques sévères, abattement important, déshydratation marquée, présence de sang dans les crottins. Préparez les informations à communiquer à votre vétérinaire, telles que l’historique médical de votre cheval, la description des symptômes, son alimentation récente et les éventuels médicaments qu’il prend. Un diagnostic précis est essentiel pour déterminer la cause de la diarrhée et mettre en place un traitement approprié. Une consultation en urgence est importante, car un cheval peut se déshydrater très rapidement, et une hospitalisation et une perfusion peuvent être nécessaires dans certains cas. Le vétérinaire pourra également réaliser des analyses complémentaires pour identifier la cause de la diarrhée (coproscopie, prise de sang, etc.).

  • Fièvre élevée (supérieure à 39°C)
  • Coliques sévères et persistantes
  • Abattement prononcé et perte d’énergie
  • Signes de déshydratation sévère (pli de peau très persistant)
  • Présence de sang dans les crottins

Diagnostic vétérinaire et options de traitement de la diarrhée équine

Le diagnostic vétérinaire est essentiel pour déterminer la cause de la diarrhée et mettre en place un traitement approprié. Le vétérinaire procédera à un examen clinique complet du cheval et pourra réaliser des examens complémentaires pour affiner son diagnostic. Les options de traitement varient en fonction de la cause de la diarrhée et de la gravité de la situation.

Examens possibles pour diagnostiquer la diarrhée chez le cheval

Plusieurs examens peuvent être réalisés pour diagnostiquer la cause de la diarrhée. Un examen clinique complet permet d’évaluer l’état général du cheval, sa température, sa fréquence cardiaque (normale entre 28 et 44 battements par minute) et sa fréquence respiratoire (normale entre 8 et 16 mouvements par minute). Une prise de sang peut révéler des anomalies, telles qu’une inflammation ou une infection. L’analyse des crottins, par coproscopie, permet de détecter la présence de parasites et d’évaluer la charge parasitaire. Des cultures bactériennes et la recherche de toxines peuvent être réalisées pour identifier une infection bactérienne. Une échographie abdominale peut permettre de visualiser les organes internes et de détecter d’éventuelles anomalies. Dans certains cas, une endoscopie peut être nécessaire pour examiner la muqueuse intestinale et prélever des échantillons pour analyse (biopsies).

  • Examen clinique complet (température, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire)
  • Prise de sang (numération formule sanguine, biochimie)
  • Analyse des crottins (coproscopie, cultures bactériennes, recherche de toxines)
  • Échographie abdominale
  • Endoscopie avec biopsies (dans certains cas)

Traitement médical de la diarrhée équine : réhydratation, pansements et probiotiques

Le traitement médical de la diarrhée dépend de la cause sous-jacente. La réhydratation est essentielle pour compenser les pertes en eau et en électrolytes. Elle peut être réalisée par voie orale, en encourageant le cheval à boire (on peut ajouter un peu de jus de pomme à l’eau pour la rendre plus appétente), ou par voie intraveineuse, en perfusant une solution d’électrolytes (par exemple, du Ringer Lactate). Les pansements digestifs, tels que la smectite (Smecta) et le charbon activé, peuvent aider à absorber les toxines et à protéger la muqueuse intestinale. Les probiotiques (flore intestinale), qui contiennent des bactéries bénéfiques, peuvent être administrés pour restaurer la flore intestinale bénéfique. Les anti-inflammatoires peuvent être utilisés sous contrôle vétérinaire pour réduire l’inflammation de l’intestin. Les antibiotiques ne sont utilisés qu’en cas d’infection bactérienne prouvée, et avec une grande prudence, car ils peuvent perturber la flore intestinale. Les antiparasitaires sont utilisés si la diarrhée est due à une infestation parasitaire.

Soins de soutien : un environnement propre et une surveillance attentive

En plus du traitement médical, des soins de soutien sont essentiels pour favoriser la guérison du cheval. Assurez une hygiène rigoureuse du box, en le nettoyant et en le désinfectant régulièrement. Surveillez attentivement l’état général du cheval, sa température, son appétit et la consistance de ses crottins. Offrez-lui un environnement calme et confortable, et limitez les sources de stress. Surveillez l’apparition de signes de fourbure.

Prévention de la diarrhée chez le cheval : les clés d’une bonne santé digestive

La prévention est essentielle pour réduire le risque de diarrhée chez le cheval. En adoptant de bonnes pratiques d’élevage, il est possible de limiter les facteurs de risque et de maintenir une bonne santé digestive chez votre cheval. La prévention repose sur une gestion rigoureuse de l’alimentation, un programme de vermifugation adapté, la réduction du stress et une bonne hygiène. Un suivi régulier par un vétérinaire équin est également recommandé.

Gestion de l’alimentation : des transitions alimentaires en douceur et un foin de qualité

Une gestion rigoureuse de l’alimentation est essentielle pour prévenir la diarrhée. Les transitions alimentaires doivent être progressives, en introduisant les nouveaux aliments sur une période de plusieurs jours (au moins une semaine). Le foin doit être de bonne qualité, sans moisissures ni poussières. Évitez la surcharge en amidon, en limitant la quantité de céréales distribuée. Assurez un accès permanent à de l’eau propre et fraîche. La distribution du foin doit se faire de préférence sur une surface propre, pour éviter l’ingestion de sable. Un accès au pâturage doit se faire progressivement. Les changements alimentaires sont responsables de 30% des cas de coliques chez le cheval.

Programme de vermifugation adapté : des coproscopies régulières pour protéger votre cheval

Un programme de vermifugation adapté est essentiel pour contrôler la charge parasitaire et prévenir la diarrhée. Réalisez des coproscopies régulières (tous les 6 mois) pour évaluer la charge parasitaire de votre cheval. Utilisez les vermifuges de manière raisonnée, en alternant les molécules pour éviter le développement de résistances. Vermifugez les jeunes chevaux plus fréquemment que les adultes. Les poulains doivent être vermifugés dès l’âge de 2 mois.

Réduction du stress : un environnement stable pour un cheval serein

La réduction du stress peut contribuer à prévenir la diarrhée chez les chevaux sensibles. Gérez le transport et les compétitions de manière à minimiser le stress. Assurez un environnement stable et prévisible, avec des routines régulières. Offrez à votre cheval des interactions sociales positives, en le laissant pâturer avec d’autres chevaux. Le stress peut affaiblir le système immunitaire et rendre le cheval plus vulnérable aux infections.

  • Minimiser le stress lié au transport
  • Assurer un environnement stable et prévisible
  • Offrir des interactions sociales positives

Hygiène : un box propre pour limiter le risque d’infection

Une bonne hygiène est essentielle pour prévenir la propagation des infections et réduire le risque de diarrhée. Nettoyez régulièrement les abreuvoirs et les mangeoires. Gérez correctement le fumier, en l’éloignant des zones de pâturage. Désinfectez régulièrement les boxes et le matériel de pansage. Changez la litière tous les jours.

Mythes vs réalités sur la diarrhée équine : démêler le vrai du faux

De nombreuses idées reçues circulent sur la diarrhée chez le cheval. Il est important de distinguer les mythes des réalités pour adopter les bonnes pratiques et éviter les erreurs. Certaines pratiques traditionnelles peuvent même être contre-productives et aggraver la situation.

  • « Le cheval avec la diarrhée doit être mis à l’herbe pour se purger » – Mythe. La nouvelle herbe, riche en eau et en sucres, peut aggraver la diarrhée et perturber davantage la flore intestinale.
  • « La diarrhée est toujours due à un ver » – Mythe. Bien que les parasites soient une cause fréquente de diarrhée, d’autres facteurs, tels que l’alimentation, les infections, les médicaments et le stress, peuvent également être responsables.
  • « On peut traiter la diarrhée avec des médicaments humains » – Mythe. Certains médicaments humains sont toxiques pour les chevaux et peuvent aggraver la situation. Ne jamais administrer de médicaments humains à un cheval sans l’avis d’un vétérinaire. Le paracétamol est mortel pour les chevaux.
  • « Le charbon végétal est toujours efficace contre la diarrhée » – Réalité partielle. Le charbon végétal peut aider à absorber les toxines et à soulager les symptômes, mais il ne traite pas la cause sous-jacente de la diarrhée. Il est important de consulter un vétérinaire pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement adapté.
  • « La diarrhée est contagieuse » – **Réalité Partielle.** Certaines causes de diarrhée, comme la salmonellose ou les infections à Clostridium, peuvent être contagieuses et nécessitent des mesures d’isolement strictes. D’autres causes, comme un simple déséquilibre alimentaire, ne sont pas contagieuses.

Les coliques représentent 11% des urgences vétérinaires équines, avec un coût moyen de traitement de 1500 euros, et les affections respiratoires 13%, ce qui souligne l’importance d’une prise en charge rapide et adaptée. La diarrhée à Salmonella peut entraîner un taux de mortalité de 20% chez les chevaux infectés.